Le métier de courtier en assurance attire de plus en plus de professionnels à la recherche d’indépendance, de liberté commerciale et de perspectives économiques solides. Avec plus de 10 000 courtiers immatriculés en France et une demande croissante d’accompagnement personnalisé, le marché est en pleine expansion. Pour autant, devenir courtier ne s’improvise pas : c’est une profession strictement réglementée, exigeant des compétences techniques, une conformité rigoureuse et une organisation professionnelle irréprochable. Dans ce guide complet, nous allons détailler les étapes essentielles pour devenir courtier en assurance, tout en vous donnant des conseils pratiques, des exemples concrets et une vision stratégique pour développer une activité performante et 100 % conforme.
Comprendre le rôle exact du courtier en assurance
Avant de se lancer dans la procédure administrative, il est essentiel de bien comprendre ce qu’est réellement un courtier en assurance. Beaucoup imaginent qu’il s’agit simplement d’un intermédiaire vendeur d’assurance. En réalité, le courtier a une mission particulière et hautement encadrée.
Rejoindre le réseau AssuromieuxLe courtier en assurance, un professionnel indépendant au service du client
Contrairement à l’agent général, qui représente une compagnie d’assurance, le courtier représente le client. Son rôle consiste à :
- analyser la situation, les besoins et les risques de son client ;
- consulter les assureurs pour trouver les meilleures solutions ;
- comparer les garanties, exclusions, franchises et tarifs ;
- proposer une recommandation personnalisée ;
- accompagner le client dans la durée.
C’est donc un métier à forte dimension conseil, qui repose sur la confiance et la transparence.
Un métier réglementé
Parce que le courtier manipule des données sensibles, influence des décisions financières et conseille des particuliers comme des entreprises, l’État encadre strictement la profession à travers :
- le Code des assurances,
- la directive européenne DDA,
- le RGPD,
- les obligations LCB-FT,
- les recommandations de l’ACPR.
Étape 1 : Comment faire pour exercer comme courtier en Assurance
Sans pouvoir justifier d’une capacité professionnelle, il vous sera impossible de vous inscrire à l’Orias, en charge de valider le fameux sésame N° Orias, vous permettant d’exercer ce métier de courtier en assurance.
Il existe trois voies possibles pour obtenir la capacité professionnelle nécessaire à l’Orias pour étudier votre dossier
-
Soit un diplôme
- Licence Banque/Assurance,
- Master spécialisés,
- diplômes reconnus par l’État.
-
Soir une capacité professionnelle (formation à distance de 150 heures)
Une formation de 150 heures IAS de niveau 1 (pour devenir courtier en assurance), validée par un quizz final et un livret de stage justifiant le passage de cette capacité professionnelle -
Une expérience professionnelle dans l’assurance
Vous pouvez justifier d’une expérience professionnelle (contrat ou attestation de travail) Justifiant par une pratique de l’assurance d’au moins deux ans comme cadre ou 4 ans au titre de salarié ayant une relation commerciale ou de gestion des contrats dans les assurances.
Pourquoi la capacité IAS Niveau 1 est obligatoire ?
Cette capacité est obligatoire pour constituer votre dossier. En rejoignant le réseau de courtiers en assurance Assuromieux, et devenir un de nos courtiers en assurance adhérent, nous vous accompagnons dans la démarche pour faire de vos démarches administratives un parcours simplifié.
Étape 2 : Respecter les conditions d’honorabilité
Le courtier en assurance doit présenter un casier judiciaire B2 vierge de toute condamnation incompatible avec le métier de courtier.
Étape 3 : Choisir sa structure juridique et créer son cabinet
Après votre capacité professionnelle, il faudra anticiper les choses et réfléchir à la structure juridique adaptée à votre besoin.
- SASU/SAS : flexible et idéale pour développer votre cabinet
- EURL/SARL : préférable si vous souhaitez vous verser un salaire
- Entreprise individuelle ou micro-entreprise : simple et économique pour débuter
Étape 4 : Souscrire une assurance RCP
La Responsabilité Civile et Professionnelle est obligatoire pour pouvoir exercer comme courtier en assurance. Elle permet de vous assurer contre les erreurs ou omissions que vous pourriez générer dans le cadre de vos conseils et recommandations envers vos clients.
Montants minimums :
- 1,5 million € par sinistre,
- 2 millions € par année d’assurance.
Ces seuils peuvent augmenter selon les évolutions légales.
Étape 5 : Garantie Financière
Cette garantie financière est nécessaire si vous encaissez des fonds pour le compte de tiers.
- 115 000 €, ou
- le double du montant moyen encaissé mensuellement.
Étape 6 : Votre inscription à l’Orias
L’ORIAS est l'organisme en charge du Registre officiel des intermédiaires en Assurance, Banque et Finance, placé sous la tutelle de la Direction Générale du Trésor (Ministère de l'Economie). L'immatriculation sur ce Registre est obligatoire et doit être renouvelée chaque année. L’attestation doit être présentée à l’ensemble de vos partenaires assureurs chaque année
En résumé, vous devez donc pouvoir justifier de
- Votre capacité professionnelle IAS Niveau 1,
- Votre garantie financière (si applicable),
- Vos documents d’honorabilité,
- Votre Kbis ou Attestation INSEE
- Votre Abonnement à une association obligatoire. Pour plus d’informations sur les associations de courtiers en assurance
Une commission se réunit tous les 15 jours pour valider les dossiers des demandes enregistrées auprès de l’ORIAS. Vous recevez votre numéro ORIAS, si votre dossier est validé.
Étape 7 : Mettre en place le devoir de conseil
Le devoir de conseil pour les courtiers en assurance est obligatoire afin de respecter vos obligations de conseils
Les cinq étapes du devoir de conseil
- Recueillir les besoins du client
Il est nécessaire de répondre aux besoins des clients, ce pourquoi il est impératif de réaliser une Devoir de Conseil qui récapitule les informations clés de votre phase découverte - Analyser le marché
Vous devez en amont, connaître le marché, les acteurs, les garanties pour répondre aux besoins de votre assuré. Ce travail est facilité lorsque vous décider de rejoindre un réseau de courtiers indépendants comme Assuromieux, qui analyse tous les ans les marchés prioritaires des assurés professionnels que nous ciblons et accompagnons partout en France - Comparer les offres
Sur les garanties, exclusions, tarifs, franchises, options…vous devez avoir une connaissance exhaustive pour placer votre contrat d’assurance en cohérence avec les besoins de votre client - Délivrer une fiche de conseil
Un document obligatoire qui justifie votre recommandation doit être signé avant ou au moment de réaliser votre devis d’assurance. - Accompagner dans le temps vos clients
Révisions, mises à jour, suivi des renouvellements et des risques, autant d’actions qui seront au rendez-vous pour mener à bien votre mission de courtier en assurance.
Étape 8 : Respecter les obligations RGPD
Le courtier en assurance traite des données personnelles sensibles selon les produits d’assurance qui sont souscrits. Il doit donc respecter certaines obligations qui lui incombe pour réaliser sa mission en accord avec ses obligations
- informer les clients,
- collecter uniquement les données nécessaires,
- sécuriser les fichiers,
- permettre l’accès et la suppression,
- tracer les consentements.
Étape 9 : Mettre en place les obligations LCB-FT
Le courtier en assurance doit lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Cela implique donc d’identifier les prospects et plus particulièrement les bénéficiaires effectifs dans les entreprises. Pour mieux accompagner cette démarche, il vous faut mettre en place une cartographie des risques fournisseurs, clients, marchés cibles. Vous devez également mettre en œuvre une surveillance des opérations et préparer en amont une procédure claire sur vos actions éventuelles en cas de doute.
Étape 10 : Gérer correctement les réclamations clients
Le courtier doit être capable de traiter les réclamations dans un cadre réglementé :
- accusé de réception sous 10 jours,
- réponse sous 2 mois,
- registre des réclamations à jour,
- traçabilité des décisions.
Étape 11 : Formation DDA obligatoire
Chaque courtier doit suivre une formation minimale :
- 15 heures par an pour les IAS,
- 7 heures par an pour les IOBSP.
Étape 12 : S’équiper des bons outils numériques
Un courtier moderne doit disposer d’un CRM ou logiciel métier permettant :
- la gestion complète des fiches clients,
- des arbres de décision,
- l’historisation des échanges,
- la signature électronique,
- le suivi des relances,
- la conservation des consentements RGPD,
- la déclaration LCB-FT,
- le stockage sécurisé des pièces.
Un logiciel performant peut réduire jusqu’à 40 % du temps administratif
Étape 13 : En résumé
- l’ORIAS est validé,
- Maîtrise du marché,
- le recueil des besoins est en place,
- fiche de conseil datée,
- les documents (IPID, CG) ont été remis,
- consentement RGPD enregistré.
- la traçabilité des échanges est garantie,
- les alertes de suivi sont configurées.
Conclusion : devenir courtier en assurance, un parcours exigeant mais accessible
Devenir courtier en assurance nécessite :
- des compétences,
- une rigueur administrative,
- une maîtrise réglementaire,
- un engagement éthique,
- une organisation professionnelle solide.
Mais avec les bons outils, une démarche structurée et une stratégie claire, c’est un métier extrêmement gratifiant, rémunérateur et porteur d’opportunités
FAQ – Devenir courtier en assurance
Non, mais il faut obligatoirement posséder la capacité professionnelle IAS niveau 1.
Oui, même en faisant partie d’un réseau de courtiers indépendants comme Assuromieux par exemple. Vous bénéficiez des outils, des services et avantages du réseau tout en préservant votre indépendance
Prévoyez entre 3 et 6 mois pour vous lancer comme courtier en assurance indépendant.
Le choix du statut juridique se fait selon votre besoin
Oui, sans numéro Orias, vous ne pourrez pas exercer votre métier de courtier en assurance.
